Héritage, prestige, pouvoir et raffinement c’est bien ce qui caractérise « l’arrondissement de l’Élysée » alors que l’on dit de lui qu’il est le quartier le plus « So Chic » de la capitale !
Comme un joyau, il est serti par les arrondissements bourgeois et huppés du 16ème à l’ouest, le 17ème au nord, les 1er et le 9ème à l’Est puis longé par la Seine au sud, comme un diamant que l’on met en valeur.
La Seine lui offre une part d’intemporalité et de romantisme avec ses 4 ponts monumentaux (de l’Alma, des Invalides, Alexandre III et de la Concorde).
Cet écrin qui l’accueil, laisse à voir sur son pourtour au sud-est la grandiose Place de la Concorde puis la monumentale Église de la Madeleine en progressant plus au nord-est, le quartier de la Gare Saint-Lazare à l’extrémité nord-est, la place Clichy, puis en direction du nord-ouest, le parc Monceau se fait rare et précieux comme une émeraude.
En poursuivant ce périple, on peut accéder à la place des Ternes et ses élégantes boutiques puis rejoindre enfin l’Arc de Triomphe qui trône au milieu de la place Charles de Gaule (ex : Place de l’Étoile).
Un simple tour de l’arrondissement et on a alors déjà une vision grandiose des lieux.
C’est sans compter sur la découverte de ses 388 hectares qui vont nous amener à explorer les lieux emblématiques, du pouvoir (ministères, ambassades), du luxe (Maisons de haute couture, Flagship), de la culture (théâtres, musées, cabarets) et de la gastronomie (restaurants et chefs étoilés), de l’architecture (Hôtels particuliers aux décors intérieurs et extérieurs somptueux) et de l’urbanisme bourgeois parisien (avenues, boulevards, mobilier urbain, etc), de l’économie (sièges sociaux, palaces, banques, assurances, cabinets d’avocats d’affaires.
Ce concentré de grandeurs et de charme fait de lui un endroit rare et convoité où la valeur des biens immobiliers atteint des sommets inaccessibles pour le plus commun des mortels.
L’honneur de la nation s’ajoute à ce tableau exceptionnel, car le 8ème arrondissement est celui qui accueille le Président de la République française au sein du Palais de l’Élysée à deux pas de la plus belle avenue du monde.
Voici quelques-uns de ces lieux emblématiques que peut offrir à voir cet arrondissement représentant le raffinement et l’ultra luxe à la française.
La Place de l’Etoile devenue Place Charles de Gaulle ensuite est en fait un vaste rond-point pavé d’où partent 12 avenues.
Ce projet a été pensé par le Baron Haussmann alors préfet du département de la Seine vers 1853.
Elle met en valeur et en scène l’Arc de triomphe par ses grandes dimensions au sol de 240 par 240 m.
Si la place existait depuis 1670, elle ne ressemblait en rien à son aspect monumental du 19è siècle.
On y apprend que baptisée Place de l’Etoile elle est rebaptisée du nom du Président de la République française quelques jours après sa mort en 1970.
L’Arc de Triomphe planté au milieu de la Place Charles de Gaulle est sans doute le monument le plus connu et dont la présence dans le prolongement de l’avenue des Champs Elysées marque l’histoire et l’image de Paris à travers le monde entier.
Construit sur une colline de plus d’une soixantaine de mètres qui s’ajoutent à la propre hauteur du monument (50 m) accentue l’effet de monumentalité.
Décidé par Napoléon 1er pour glorifier son armée et ses victoires, l’Arc est choisi pour sa référence à l’antiquité et sera construit entre 1806 et 1836.
D’ailleurs l’architecte Jean-François Chalgrin trouve son inspiration dans l’Arc de Janus à Rome.
Il s’agit d’emprunter à cet arc tétrapyle les principes des quatre entrées et des différents registres décoratifs.
L’ornementation emprunte à l’art classique de l’Antiquité et l’on retrouve des corniches, entablements, bas-reliefs, quelques rondes bosses, frises.
L’iconographie fait référence à des thèmes historiés et parfois allégoriques où ce sont les noms des batailles et des prises, des généraux, des personnes de la Révolution et de l ‘Empire qui y figurent.
A l’intérieur une exposition présente les projets de sa construction et l’ornementation peu accessible de l’extérieur.
Un passage souterrain réservé aux piétons permet d’accéder depuis l’avenue des Champs Elysées ou l’avenue de la Grande Armée à l’Arc en passant par un « passage du souvenir ».
Au centre et au-dessous de l’Arc est placée La tombe du Soldat inconnu
Y est gravé « Ici repose un soldat français mort pour la patrie 1914 – 1918 ».
C’est un monument circulaire à ras du sol. Il est encerclé par cent plots qui symbolisent les Cent jours.
Une flamme alimentée en permanence et qui se consume et résiste aux avatars de la météo grâce à l’invention d’Edgar Brandt (1880-1960), industriel.
Il s’agit d’un système de valves qui permet d’ajuster la puissance de la flamme pour en varier la visibilité, si besoin, lors des commémorations.
Cette place est de loin la plus vaste de la capitale avec ses 8,64 hectares, elle fait le trait d’union entre l’axe nord-sud des Grands Boulevards haussmanniens à l’Assemblée nationale puis l’axe ouest-est de l’Arche de la Défense jusqu’au Musée du Louvre.
Érigée en 1772, elle est surtout connue pour avoir accueilli des guillotinés célèbres comme Louis XVI et Marie-Antoinette lors de la R2volution Française.
D’un classicisme incarné par l’œuvre de l’architecte, Ange-Jacques Gabriel, elle accueille en 1836, l’obélisque provenant du temple égyptien de Louxor daté de 3300 ans AV. J.-C.
L’installation de deux fontaines monumentales entre 1836 et 1846, projet de l'architecte Jacques-Ignace Hittorff permet tout de même de conserver l’esprit instillé par Gabriel. La Fontaine des Mers (est représentée par la navigation maritime du sud incarnée par la Méditerranée, l'Océan et la pêche) et la Fontaine des Fleuves (personnages assis représentant le Rhin et le Rhône et les récoltes de raisins et de blé) sont placées de chaque côté de l'obélisque.
Ces monuments célèbrent le génie naval de la France.
Elle a changé de multiples fois de nom pour finir affublée « de la Concorde », nom décidé par le Directoire afin de rendre hommage à cette période d’apaisement du peuple suite à la Terreur.
Il a été implanté dans le cadre de l'Exposition universelle de Paris en 1900.
Cet ouvrage d’art devait marquer l'amitié franco-russe et le rapprochement en 1891, lors d’une signature entre l’empereur Alexandre III (1845-1894) et le président de la République française Sadi Carnot (1837-1894).
Sa construction est réalisée par des ingénieurs spécialistes de l’acier, Jean Résal (1854-1919) et Amédée Alby (1862-1942) , avec les architectes Cassien-Bernard (1848-1926) et Gaston Cousin (1870 – 1913).
Ce pont est en acier, il mesure 45 mètres de large dont la seule arche de 107 mètres permet de franchir la Seine sans intermédiaire.
Il est orné de vingt-deux sculptures et trente-deux candélabres en bronze réalisés par les mêmes artisans que ceux de l’Opéra Garnier.
Et offre l’accès direct sur l’autre rive, vers le Quai d’Orsay.
Cette église aux dimensions monumentales, 108 m de longueur pour 43 mètres de large apparait dans un style architectural néoclassique rappelant les proportions et les caractéristiques du temple grec avec son portique où sont construites tout autour 52 colonnes de style néo corinthien de 30 m de hauteur.
À proximité de la Place de la concorde, l’édifice fait lien entre le 8ème arrondissement de l’ultra luxe (Les Maisons de haute couture : Chanel, Hermès, Les Grandes Maisons de la gastronomie ou la pâtisserie : Ladurée, Fauchon ; L’ambassade de Grande-Bretagne, le Théâtre de la Madeleine, etc.) le 9ème arrondissement de l’Opéra, des grands hôtels et des grands magasins, de l’Olympia, etc.
La décision de Napoléon est de supprimer la petite église paroissiale en place pour laisser place à un édifice grandiose dédié à la gloire de ses armées.
Ce projet a été ponctué d’interruptions et aura duré 85 ans avant d’être achevé en 1842 sous la direction de l’architecte Pierre-Alexandre Vignon (1763-1828).
Il figure sur son fronton, l’inscription suivante en latin : « D.O.M. SVB. INVOCAT S. MAR. MAGDALENÆ » ce qui peut être traduit par « Au Dieu tout puissant et très grand, sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine »
La parcelle « Mousseau » est aménagée en jardin par la ville de Paris sous la responsabilité de Jean-Charles Alphand en 1860.
D’une surface de 8,2 ha, si vous décidez d’effectuer le tour du parc vous devrez parcourir 1107 m en empruntant les allées, Michel Berger et Jacques Garnerin.
Deux autres axes de circulation permettent de visiter le parc par l’avenue Ferdousi et l’allée de la Comtesse-de-Ségur.
Vous découvrirez quelques statues d'écrivains (Guy de Maupassant, Musset, etc) et de musiciens (Chopin, Gounod, Ambroise Thomas, etc.), des arbres remarquables, dont l’érable sycomore de plus de 30 m (1853) et une grande diversité d’oiseaux qui viennent s’y réfugier (mésange nonnette, geai des chênes, etc.).
On trouve également un édifice à l’allure de pyramide construit entre 1769 et 1773 sur la commande de Louis-Philippe d’Orléans, Grand Orient de France.
L’observation de la Naumachie est un bassin ovale cerné de colonnes néo-corinthiennes l’ensemble imite une ruine antique.
Pourtant il s’agit des vestiges du monument funéraire inachevé et commandé par Catherine de Médicis (1519- 1589) à la mort de son défunt époux Henri II, roi de France (1519-1559).
Le parc est entouré de nombreux hôtels particuliers remarquables dont certains donnent directement sur cet espace boisé.
Saviez-vous que le 1er saut en parachute a eu lieu au-dessus du Parc depuis une montgolfière, le 22 octobre 1797 et c’est à André-Jacques Garnerin, aérostier français et parisien que nous devons cet exploit.
Cet ancien hôtel particulier se localise au no 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, il abrite la présidence de la République française.
Il a été construit par l'architecte Armand-Claude Mollet entre 1718 et 1720 pour Louis-Henri de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux.
Il est composé d’un bâtiment principal de 365 pièces réparties entre les deux étages et d’un vaste sous-sol qui présente 90 pièces, l’ensemble de style Régence (boiseries).
Il est affublé de deux surnoms : « l’Élysée » ou « le Château ».
Parmi ses multiples propriétaires, nous en citerons trois d’entre eux :
En 1753, Louis XV, roi de France, en fait don à la marquise de Pompadour, sa maitresse.
- Il est transformé en résidence impériale ensuite par Joachim Murat, le beau-frère de Napoléon Ier.
Lui succèdera, en 1848, Napoléon III, devenu le 1er président de la République française.
Emmanuel Macron, président de la République depuis le 14 mai 2017 y est actuellement le locataire.
En chiffres, l’Élysée correspond à une véritable entreprise, elle accueille près de 800 personnes et 350 militaires.
Ce sont de nombreux biens mobiliers prêt du Mobilier national qui ornent les pièces d’apparat et d’habitation : 320 pendules, 2000 meubles, 200 tapisseries, 6000 pièces d’argenterie, 3000 pièces de verrerie, 75 voitures.
Et un jardin de 20 000 m2 lui est associé.
Vous pouvez le visiter lors des journées de patrimoine qui ont lieu chaque année à la mi-septembre.
Ce sera l’occasion de profiter des « ors de la République »!
Ces deux bâtiments implantés en bord de Seine, dans le prolongement du pont Alexandre III et au bas des Champs-Élysées sont le fruit d’un même projet monumental réalisé sous la direction de l’architecte Charles Girault lié à l’Exposition universelle de 1900.
Construit à partir de 1897 dans l’optique de l’Exposition universelle de 1900 sous la direction de l’architecte Charles Girault.
Il se compose d’un vaisseau principal de 240 m sous une imposante verrière en coupole et dômes qui culmine à 45 m.
L’estimation de la quantité de fer utilisé est de 9057 tonnes alors que la tour Eiffel en a nécessité 7300 tonnes.
L’ornementation se compose de sculptures et de mosaïques.
L’ensemble est de « style Beaux-Arts » de la Belle époque.
Bâtiment conçut avant l’ère de l’électricité donc il s’inscrit dans une volonté de laisser entrer et profiter au maximum de la lumière naturelle.
Ce sont 77 000 m2 d’exposition ou salons.
L’aile d’Antin accueille depuis 1937 et de façon permanente le Palais de la Découverte qui est un musée dédié aux sciences.
Ce bâtiment construit à partir de 1897 pour l’Exposition universelle de 1900 sous la direction de l’architecte Charles Girault s’organise entre un bâti et un jardin de forme semi-circulaire.
Actuellement, il a pour fonction d’être le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.
Les expositions se font à l’étage, alors que l’administration et l’intendance sont situées en plein pied.
Sa façade est monumentale et s’étend sur 150 m de long.
Composée d’un porche on y retrouve une verrière en dôme et de larges baies prévues pour éclairer naturellement l’édifice non électrifié à l’époque.
L’ornementation est ponctuée de sculptures, bas-reliefs et colonnes.
Si vous voyagez en Belgique et au Vietnam, vous pourrez retrouver les œuvres de Charles Girault, donc des similitudes entre cet édifice et d’une part la façade du musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren et d’autre part le porche de l'Opéra de Saïgon ou Hô-Chi-Minh-Ville.
Actuellement, il a pour fonction d’être le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.